Dans la baie de Quiberon
jeudi 17 février 2011
Eglise de Crach, 15 février 2011
Cher Papa,
De là ou tu te trouves, tu as entendu la beauté des chants préparés par tes amis de la chorale et de l'assemblée. Je suis sûr que tu as apprécié.
Que tu nous en as laissé de temps pour nous préparer à ce moment...
En bon ingénieur et marin que tu fus, tu aurais dit de ton organisme qu'il continuait de faire son office, bravant les tempêtes et se réjouissant des zones de calme, malgré une salle des machines fonctionnant partiellement, quelques pièces défectueuses, un ou deux cylindres manquants et de ci de là, quelques bosses sur la coque.
Il faut dire, malgré la modestie et l'effacement qui t'ont toujours caractérisé, que tu sus rester fidèle à ta ligne de conduite, affrontant avec courage les nombreuses épreuves auxquelles tu fus confronté.
Tu l'as méritée plus que d'autres cette belle vie morbihannaise, qui t'a vu, enfin libéré de tes responsabilités professionnelles et familiales, te donner pour objectif de te faire plaisir.
Grâce à la bagarre incessante que tu as mené contre ton corps récalcitrant, grâce au soutien sans faille de maman, toujours présente, combative et optimiste, vous avez gagné quelques années parmi les plus belles de votre existence.
Tu as ainsi pu naviguer dans les eaux bretonnes avec tes copains Jean-Luc ou Emmanuel, consacrer du temps à tes après-midi ou soirées de bridge, pour lequel ton esprit était formaté, tout en prenant du bon temps avec tes partenaires et adversaires.
Au cours de ces activités, Bacchus, un ami fidèle, n'était jamais en reste, apportant ce qu'il faut de joie et d'insouciance.
Tu as également pu laisser libre cours à ta passion pour la peinture, inspiré par la beauté de la lumière bretonne et les superbes paysages du Morbihan.
Le plus important de tout cela est que tu as pu voir grandir ta famille, et tes 13 petits enfants, avec chacun desquels tu as su développer un rapport personnel, et partager ton amour de la musique ou du pinceau.
Oui Papa, tu nous en as laissé du temps pour nous préparer, et malgré cela, nous avons accueilli ton départ avec incrédulité, finissant presque par te croire un surhomme.
Tu as maintenant rejoint ce ciel bleu de cobalt que tu nous faisais remarquer encore ces derniers jours.
Sois paisible Papa, et fier de ta famille et de tes amis, qui sont réunis ici pour te rendre ce dernier hommage, te manifester leur admiration pour ton courage, et la dignité dont tu as toujours su faire preuve.
Sois en paix, Papa, notre amour t'accompagne, et nous garderons souvenir de ces années heureuses que tu as su arracher par ta seule volonté.
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